Vous pouvez nous envoyer vost textes et poêmes sur la femme noire,
et ils seront publiés ici. Voici mon adresse pour m'envoyer votre
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Ca c'est du cinéma !
Je n'aime pas me trimbaler caméra au poing, ça fait touriste, ça fait
con. Moins que le portable, mais quand même. j'en ai assez, j'arrête.
Tu parles d'un menu larcin : des gargouilles cathédralesques en hyper-flou
artistique, à quarante-cinq degrés. Et puis l'onde rhénane, qui s'évade
de rues bariolées d'américaines casquettes et de seins lacostés, très
fort agités, malgré mon stabilisateur électronique. Non, c'est décidé
j'arrête.
Je veux de l'artistique ! Silence on tourne ! Ambiance exotique. Au montage,
en fond, je glisserai cette musique capverdienne, celle qu'aimait à onduler
ton bassin volcanique d'obsidienne. Par quoi commencerai-je ? Tes yeux,
gros plan américain. Ne fais pas cette tête, c'est toi ma starlette, ma
perle ektachromée, mon idylle embobinée. Je zoome donc sur tes verts oculaires,
mes lentilles hi-fidelity s'affolent, jalouses de cet iris d'émeraude
: z'ont jamais vu de chabine depuis leur transparence électronique ! Pas
trop vite je prends le large : ondulent les vagues rousses de tes cheveux,
surfent sur tes joues sapotille les ailes mutines de ton nez, et tes lèvres
sapides, bivalves précieuses d'où perlera ton sourire. Plongée ! Je décolle
sans décodeur au dessus de ton décolleté. Contre-plongée, oui tout contre,
en vingt-quatre fois : c'est une aubaine, c'est mieux qu'Aubade ! Je glisse,
le long de tes jambes jolies, au passage je croque tes deux pommes-fesses
puis j'aterris sur tes pieds : deux seulement mais qui valent bien un
alexandrin.
Ca c'est du cinéma ! Pour le script y'a rien a jeter : dès le premier
essai ça respire l'art.
Soukougnan
Douceur des îles
Caramel est ta peau, belle métisse,
teintes de miel, odeurs d'épices.
Tu danses un carnaval endiablé,
froufrous de soie, gorge dorée.
Chocolat est ta lèvre, jolie fleur,
goût de candi, tendre chaleur.
Tu chantes soir et matin,
voix angélique, sourire câlin.
Café sont tes cheveux, belle métisse,
douceur satin, couleur réglisse.
Tu m' invites dans ta maison,
chaude nuit, exquises émotions.
Papaye est ton cœur, jolie fleur,
nectar d'amour, folles saveur.
Mon âme tu as ensorcelée,
frissons, délices, bonheur sucré.
Yvon Camier - son site
Noir désir
Ta peau d'ébène pour horizon,
Ton parfum dans mes draps tièdes,
Je ris de la pluie sur mes ardoises.
Ta voix chaude qui me berce,
Ton sein enchante ma main,
Je ferme les yeux pour mieux te voir.
Ta nuque tressaille sous ma lèvre,
Ton ventre satiné m'appelle,
Je n'ai pas envie de dormir.
Ta vie coule dans mes veines,
Ton désir est le mien,
J'imagine que deux continents s'épousent.
Yvon Camier - son site
Aïcha
Ma princesse,
Ma perle d'Orient,
Mon doux tourment ;
Le hasard te mena dans ma rue,
Je ne t'y avais jamais vue,
Pourtant mon coeur t'a reconnue.
Ma princesse,
Ma déesse du Sud,
Ma plus belle certitude ;
Par amour pour toi j'échangerais
Tout mon orgueil et ma liberté
Contre un seul de tes baisers.
Ma princesse,
Mon tendre souci,
Soleil de mes nuits ;
Au-delà des mers je rêvais d'être,
Avant de te connaître,
J'étais un autre, peut-être.
Ma princesse,
Mon unique désir,
Mon bel avenir ;
Ce que force et rage ne surent tuer en moi,
D'un sourire tu le brisas,
Mon coeur de pierre tu animas.
Ma princesse,
Mon Koh-i-Noor,
Mon fabuleux trésor ;
Au loin mes chaînes j'avais jetées,
Et me voici à tes pieds,
Fais de moi ce qu'il te plaît.
Ma princesse,
Ma fleur précieuse,
Mon aube radieuse ;
Pour te garder à ma perte j'irais,
Bats des cils et moi le loup indompté
Me mettrais à trembler.
Ma princesse,
Mon rêve éveillé,
Mon Étoile du Berger ;
Tu portes en toi la noblesse millénaire
De tes ancêtres du désert,
Ton parfum de sable est mon univers.
Ma princesse,
Velours de mon âme,
Mon bonheur,… ma femme !
Donne-moi un héritier
Qui aura ta fierté,
Le monde en sera changé.
Yvon Camier - son site